C'est au travers de cartes postales et documents photographiques anciens que Gérard Simmat nous fait découvrir Arès au début du siècle. Cet ouvrage illustre le quotidien économique, social et culturel des habitants de cette région, tournée vers l'ostréiculture et le tourisme balnéaire. Une balade iodée au coeur du bassin d'Arcachon qui ravira toutes les générations.

Quelques extraits du livre

Au bord de l'eau (page : 81)

L'ancienne jetée, à cette epoque nettement moins ensablée que maintenant, permettait d'accoster à des bateaux plus importants, faisant par exemple la navette des touristes pour le Cap-Ferret ou pour Arcachon. On peut apercevoir, sur le panneau au bord de la plage, la publicité pour l'hôtel Moderne, sis route de Lège, alors appelée rue Victor Hugo.

Commerce et artisanat (page : 54)

La pension de famille de madame Guicheney, ici debout à gauche du document, dans les années 1920. Le prix estival est alors de 30 francs par jour pour un adulte, en pension complète. Par la suite, cet établissement deviendra le Saint-Eloi, au croisement du boulevard de l'Aérium et de la rue Louis-Adolphe Eude.

Histoires et personnages (page : 126)

La villa de Larret est située 8, rue du Garguehos. Par fait d'honneur de Jules de Larret, au fort d'Ivry, pendant la guerre de 1870, Napoléon III donna à sa famille une concession de parc à huîtres à Arès, ainsi qu'un terrain d'un hectare à cet endroit. Armand de Larret (médecin de la Marine, puis juge de Paix à Audenge), frère de Jules, y fit bâtir cette villa en 1883.

La vie sociale (page : 112)

Fête de la Vierge, à la croix de la Matte d'Arès, en août 1949. En procession depuis la place de l'Eglise, jusqu'au port (c'est à dire à l'époque la jetée) puis sur des bateaux de tout calibre, les Arésiens gagnaient, par les chenaux, la croix de la Matte et son Christ, détruits en 1970 par vandalisme.

Le bourg (page : 17)

La tour, près de la jetée, est le vestige du moulin construit par Louis-David Allègre, vers 1840, et désaffecté en 1882. Le mât, ici visible près de la tour, souvent appelé à tort le sémaphore sur les documents cartophiles du début de notre siècle, était en fait, plus probablement, le moyen de communiquer avec la Saussouze pour la lutte contre les incendies, avant la création du mirador.

Les établissements de santé (page : 25)

"Sont appelés à profiter du traitement marin les enfants atteints de lymphatisme ou d'anémie, de rachitisme, de scrofule, d'abcès froid, de lupus, d'affections osseuses ou articulaires sans suppuration, de tumeurs blanches des membres supérieurs sans suppuration, de tumeurs blanches des membres inférieurs sans suppuration, d'ostéite ou d'arthrite vertébrale non suppurée convalescente permettant la marche avec ou sans appareil".

Pêche et ostréiculture (page : 63)

De 1851 à 1910, le secteur primaire masculin représente 61,5 % de l'activité de la commune, et les marins constituent plus de la moitié de ce secteur. Le secteur féminin suit la même ligne avec 58 % : ce sont des marinières et des journalières. (...) "Au début du siècle, le prix des huîtres pose déjà problème: les huîtres qui valaient 50 ou 60 francs le mille sont loin d'atteindre en 1903 un tel prix ; les plus chères dépassent rarement 20 francs, les plus petites 5 à 6 francs."