Depuis plusieurs années, Gérard SIMMAT (collectionneur de référence de documents anciens) propose aux lecteurs du magazine Tendances un chronique devenue fort célèbre, qui évoque l'avant et l'après d'un lieu précis dans les rues de Poitiers. L'auteur propose dans cet ouvrage l'anthologie de ces recherches, rassemblant plus de 250 documents iconographiques, témoins privilégiés de l'instant d'hier et d'aujourd'hui.

Quelques extraits du livre

Epicerie de Paris rue des Trois-Rois (page : 83)

Tenue par Monsieur Armand Vergeot, cette "Epicerie de Paris" si situait au n°19 de la rue des Trois-Rois, sur ce cliché des années 1910. Il n'y plus aucun commerce à cette adresse au mois d'octobre 2008, ce qui est le lot de bon onombre de magasins de cette rue, une des plus commerçantes de la ville au début du XXeme siècle.

L'Epicerie Giraudon (page : 35)

La grande épicerie de Georges Giraudon (ici vers 1920), située à l'angle de la rue de l'Ancienne-Comédie et de la rue Jean-Jaurès, était une des mieux achalandées de la ville. Il y a belle lurette qu'il n'y a plus d'épicerie à cet emplacement, qui fut longtemps sans commerce avant l'installation d'une agence immobilière.

La Brasserie de Montmorillon (page : 49)

La Fameuse brasserie de Montmorillon avait son dépôt poitevin au n°3 de la rue de l'Eperon tenu par M. Boudin dans les premières années du XXeme siècle (cliché 1911). Il est fort difficile de reconnaître les lieux en 2008 avec ce bel ensemble moderne... si loin de la fameuse auberge Au Grand Eperon sise à cet endroit au XVIeme siècle.

La coutellerie Periquiot (page : 87)

Un des plus grands magasins de coutelleris de Poitiers, au début du XXeme siècle, était celui de Paul Periquiot, situé au moment de ce cliché au n°2 de la rue des Trois-Rois. Le bas de la rue des Trois-Rois a gardé de nos jours une certaine activité commerçante, bien loin cependant de celle d'avant.

La rue de Mille-Bosses (page : 21)

Une des rares cartes postales du site du Porteau. Le cliché est pris vers 1920, par l'éditeur parisien B.D., dont on connaît assez peu de clichés. Cette maison se trouve de nos jours au 58 rue de Mille-Bosses. Le site n'a guère changé, sinon l'escalier sur rue, plus loin, qui a été démoli.

La rue du Lycée (page : 59)

Rue Sainte-Marthe (1560) puis rue du Collège (collège royal en 1615), elle est devenue rue du Lycée en 1895, gardant ce nom jusqu'à celui de rue Louis-Renard, du nom d'un de nos célèbre résistants. Mais elle reste souvent, dans le langage des poitevins, celle du lycée Henri-IV, qui vient de fêter ses 400 ans dans l'allégresse.

Le Café de la Rotonde (page : 91)

Café de la Rotonde de 1904 sur une photographie de Jules Robuchon et une carte postale envoyée et signée par son concurrent Victor Merken, successeur de Pertlat. C'est devenu une banque depuis les années 1920.

N°7 Place Charles de Gaulle. (page : 17)

Bien malin qui aurait pu situer ce magasin de nouveautés de Poitiers, sans le texte du verso de cette carte postale, écrit par l'apprenti Adrien Beaulieu, qui se situe au n°201 Grand'Rue, chez son patron Monsieur Roger Pierre. C'est donc aujourd'hui sans conteste l'endroit exact d'une banque. (...)

Rue Raison-Partout (page : 25)

La rue Paschal-le-Coq portait autrefois le nom de rue raison-Partout, du nom de l'hôtel Dansais de la Villatte. Sur le portail de celui-ci se trouvait la devise peut-être protestante Tout-par-raison - 1581 - Raison-par-tout. Ce magnifique portail a été détruit en 1965 pour les malheureux besoins de la construction d'une résidence qui, elle, n'a pas resisté au temps !