Les bombardements de Poitiers en 1944
Auteur(s) : Gérard Simmat et Bemard Guionnet | Pages : 96 |
Parution : Septembre 2004 | Chapitres : NC |
Éditeur : Geste éditions | Prix indicatif : 25 € |
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Les deux bombardements de Poitiers des 13 juin et 1er août 1944 ont traumatisé les Poitevins qui les ont vécus, quelques jours seulement après le débarquement de Normandie. II fallait enfin qu'un livre en témoigne pour honorer le 60e anniversaire de cette période douloureuse de la vie de Poitiers. Gérard Simmat et Bemard Guionnet remplissent ce devoir de mémoire, avec l'aide de nombreux témoins de l'époque qui rapportent ici les souvenirs encore brûlants dans leur coeur. Cet ouvrage unique, fort de 140 documents, s'appuie sur une documentation exceptionnelle, composée de photographies inédites prises au milieu des décombres.
Quelques extraits du livre
(page : 43)
La gare des voyageurs, quelques jours après avoir subi le bombardement de la nuit du 13 juin. "Les bombardements sur les voies ferrées se faisaient de plus en plus fréquents. Il s'agissait, en effet, de paralyser le chemin de fer, afin de rendre impossible l'arrivée des renforts vers la Normandie" (Gaston Racault)
(page : 57)
Photographie de la gare de Poitiers et d'une locomotive à vapeur. Cliché exceptionnel, dans sa couleur bleue d'origine, car il s'agit d'une carte primitive de Jules Robuchon éditée en mars 1900, donc une des toutes premières cartes postales locales. "Il atteignit l'abri de la rue de Rochereuil, alors que les premières bombes commençaient à tomber sur les bâtiments de la gare et que les fracas des bombes se rapprochait, achevant de décider les derniers incrédules à s'abriter, tandis que se réveillaient ceux qui n'avaient pas été alertés par les sirènes demeurées muettes..." (Léone Petit)
(page : 65)
Le boulevard du Grand-Cerf, en direction de Pont-Achard. Les grands arbres que l'on aperçoit au fond à droite, épargné par les bombes, sont ceux qui entouraient la cour de la gare. "J'étais dans la petite grotte de l'avenue de Nantes, anec mon père et ma mère. J'avais 15 ans. Nous habitions un peu plus bas sur l'avenue de Nantes. Mon père avait défendu à ma mère et à moi d'y aller. Finalement, au moment fatidique, c'est lui qui a pris la décision de nous y abriter." (Ginette Saurois)
(page : 78)
Le croisement de la rue des Vieilles-Boucheries et du Moulin-à-Vent. Les dégats dans celle-ci sont importants. Pour mieux comprendre ce cliché, il faut rappeler aux jeunes générations que la rue Paul-Savatier n'existait pas alors. "Tout volait: ferraille, barres de fer, tuiles, bois. C'était la fin du monde ! Il y avait beaucoup de gens dehors. L'avenue de Nantes était jonchée de débris et de blessés. Nous nous sommes retrouvés en famille le lendemain. Pas question de retourner à la maison, il y pleuvait comme dehors, c'était inhabitable..." (Carmen Montastier née Colas)
LES LIEUX ATTEINTS Ceux qui ont beaucoup soufferts (page : 19)
"Et, bien-sûr, tout Anglais qu'ils fussent, les aviateurs avaient bavés: le vents d'ouest avaient poussé les spots lumineux sur la vieille ville, et les dernières vagues, trompés aussi par la fumée et la poussière, avaient lâchés trop tôt leur chargement sur les versants et même sur le plateau. Il tomba des bombes jusque sur la place d'Armes. La rue Gambetta, sanctuaire du commerce, brûla pendant deux jours." (Pasteur Rivierre, cité par Gaston Racault)
LES LIEUX ATTEINTS Ceux qui ont moins soufferts (page : 23)
La vallée de la Boivre et la gare des marchandises, depuis l'ancienne gendarmerie. Au premier plan les restes du monument des Coloniaux, le haut du boulevard de Solférino avec un immense cratère et tout au fond, sur la gauche, la chapelle de Jeanne d'Arc (...)
MONUMENTS ET IMMEUBLES qui ont soufferts du bombardement (page : 31)
La place du Palais ou place Alphonse-Le-Petit tout juste après le bombardement, avec l'immense monticule de gravats de l'hôtel du Palais.
PREFACE (page : 4)
Ce document est inédit. II a été pris quelques heures après le bombardement, dans la rue Gambetta par un Allemand membre de la SD (gestapo). Le cliché montre la rue commerçante en direction de l'église Saint-Porchaire. Sur la gauche, le magasin de Fernand Favard (acheté à la famille Réau en février 1944), puis la librairie Labouygue. En face, le magasin Mathias, dont le propriétaire est alors M. Tourneau. La rue est totalement infranchissable.
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