Une ville ne se limite pas au cadre de vie apparent proposé par le géomètre: elle est avant tout patrie d'identité, de comportements, de souvenirs, de rêves. Elle aime se raconter, mais oublie beaucoup et s'autocensure volontiers. Entre légende noire et légende dorée, sa mémoire officielle et festive fabrique un autoportrait satisfait, où la nostalgie et le tourisme puisent matière. Tenter une histoire comptemporaine culturelle de Poitiers durant 150 ans privilégie l'individu et ses représentation, ses habitudes, ses pratiques: sociabilités, transmission des savoirs, états de l'instruction, débats politiques, personalités, loisirs, arts, conflits. La scène poitevine révèle une richesse foisonnante, dont témoigne ici l'apport inédit d'une quarantaine de collaborateurs, ainsi qu'une abondante iconographie.