Dans cet ouvrage unique, Bruno Belin en qualité de Président de la Communauté de Communes du Loudunais, Anne-Cécile Chauveau professeur d'histoire et de français, Adeline Maquart anciennement responsable de la communication en Loudunais et Gérard Simmat auteur régionaliste, grand collectionneur de documents anciens, ont associé leurs talents afin de présenter les communes qui forment le Pays Loudunais.

Aux marches de l'Anjou et de la Touraine, ce pan nord de la Vienne a connu un destin hors du commun. Les auteurs retracent ici les périodes historiques, dès premières implantation du Néolithique à la reprise du territoire par les rurbains, en passant par la richesse carolingienne, les horreurs des guerres de Cents Ans et de Religions ou encore l'ère industrielle. Plus intimement, la petite histoire de ces communes y est largement évoquée, révélant des visages et des caractères fort différents pour chacune d'entre elles.

Quelques extraits du livre

Carte de Cassini (Vézières) (page : 251)

La commune de Vézières sur la carte de Cassini du XVIIIè siècle. Très rapidement la commune annonce de multiples hameaux et lieux-dits, ce qui se vérifie de nos jours car ils sont encore 43 ! Un record pour le canton...

Carte postale de La Chaussée (page : 79)

Carte postale de La Chaussée datant de la fin de l'année 1959. La petite photo collée est prise à cette époque et représente le château de la Bonnetière. Celui-ci sert de nos jours à la mise en valeur des liens avec l'Acadie.

La légende du basilic (Bournand) (page : 38)

C'est dans les Bois de la Dorelle que naït la tradition selon laquelle un monstre hante les lieux. Le Basilic, mi-serpent mi coq, avait l'habitude d'avaler cavaliers et piétons passant à sa portée. C'est le chevalier Huet de Bournan qui par une nuit sombre tua d'un seul coup d'épée le monstre.

La vie au quotidien (Dercé) (page : 66)

Durant la période révolutionnaire, le premier recenssement démographique fait état d'une population comptant 325 Dercéens. En 1841, il y avait 469 habitants et les chiffres fluctuent jusque dans les années 1960 où les courbes démographiques montrent l'amorce d'une tendance à la baisse. Victime de l'exode rural et du non renouvellement des générations au sein de la commune, on pouvait compter, en 2007, 160 habitants.

Laiterie à Loudun (page : 115)

Les porteuses de lait sur la place Sainte-Croix dans les années 1910. La laiterie coopérative Loudunaise (beurre pasteurisé, camemberts, Sainte-Maure, caséïne) avait obtenu une médaille d'or à Poitiers en 1935, une médaille vermeil à Loudun en 1934 et une médaille d'argent à Paris en 1935-1938. Sur le site des Fontaines-Blanches, s'installe en 1962 la laiterie de la Cloche d'Or, précédemment à Martaizé. La laiterie ferme en 1991.

Patrimoine (Ranton) (page : 186)

L'emplacement du château de Ranton, érigé au XIVè siècle, entouré de douves sèches, aurait des origines datant des Mérovingiens. Il fut bâti sur un point fort naturel, dominant la vallée de la Dive. Au XIVè siècle, le château prit des allures de forteresse imprenable, possédant huit tours reliées par un mur d'enceinte. Ce mur, mesurant près d'un mètre d'épaisseur, était à l'origine surmonté de mâchicoulis et de créneaux. Au XVIè siècle, l'influence italienne marqua l'architecture du château par un plus grand souci de confort et de décoration. C'est à cette époque que la forteresse perdit son caractère militaire. En 1862, l'ancienne chapelle du château est devenue l'église paroissiales Saint-Léonard.

Rossay (page : 199)

Le transi du Bois-Rogues sculpté en bas-relief dans du tuffeau et représentant le corps squelettique d'un homme enveloppé en partie d'un linceul, pourrait dater du XVIè siècle. Il se trouve dans la chapelle Saint-Eutrope, construite au XIIIè siècle, c'est le seul vestige de l'abbaye cistercienne de Bonnevaux à Marçay près de Vivonne.

Scieurs de long (Saint-Chartres) (page : 207)

Le photographe loudunais Dando-Berry est l'auteur de ce magnifique cliché des bords de la Dive à Saint-Chartres. Il est très intéressant, car en dehors de la traditionnelle laveuse prise en action, l'auteur a saisi des scieurs de long travaillant sur les bords de la rivière, ce qui est beaucoup plus rare dans la cartophilie du département.

Véniers (page : 243)

Dans les années 1950, le bourg comprend 459 habitants, dont 276 sont électeurs, sous la houlette du maire Valentin Guilbault et de l'adjoint Albert Criton. Les principales industries locales sont à cette époque : tuilerie, briqueterie et une fabrique d'eau gazeuse tenue par le limonadier Girard. On trouve aussi un brûleur nommé Firmin Messy. Source Annuaire Vienne 1950.