A cette époque, début du 20éme siecle, ou le métier était en rapport direct avec les substances fournies par la nature, les notions de savoir-faire, de savoir, d'utilité, d'initiation et d'expérience prenaient toute leur valeur. Les objets se devaient de durer à tout prix ! Tant qu'ils pouvaient encore servir, ils étaient réparés par de nombreux artisans, souvent des gagne-petit, armée de leur seule habilité manuelle et d'une grande patiente. C'était l'époque, en Poitou comme ailleurs en france, des notions de "belle ouvrage" et de "temps perdu", bien loin de celles de société de consommation, de rentabilité et de flux tendu... Le commerce vivait de produits naturels et de la parole donnée. On se tapait dans la main pour l'accordage. Des artisans, des commerçants, et bien d'autres encore, qui mettaient en oeuvre et en ouvrage. Des gens de métier, des professionnels.

Quelques extraits du livre

A PIED, A CHEVAL, A VELO, EN VOITURE (page : 40)

Dans le département de la Vienne, au cours du premier tiers du 20e siècle, un quart des terres était en fermage, un quart en métayage et le reste en exploitation directe. (...) Les petits gardiens du troupeau, enfant de la ferme, sont photographiés, au début des années 1920, sur la commune de Mignaloux-Beauvoir, dans un champs des Grands-Ormaux.

Aux petits soins du corps et de l'esprit (page : 167)

La religion était dominée, dans la région du Poitou, par le catholicisme, même si l'influence du protestantisme était loin d'être négligeable, notament sur le plan historique. Les curés, à l'époque présents dans toutes les églises avaient une influence considérable dans le village - le curé de Jardres en témoigne, pris devant son église comme le maire, l'instituteur et le médecin.

BOIS, CUIRE, PAILLE, LAINE ET TEXTILE (page : 102)

L'industrie de la fabrication du petit meuble s'était développée à Chauvigny, au niveau de plusieurs maisons, dont l'une comprenait 40 ouvriers. Sur Lussac-Les-Châteaux existait une fabrique de meuble, créée en 1921 par Louis Lebon avec Henri et Louis Couturier, devenue en 1955 Couturier SA, spécialisée dans les meubles de salle à manger, puis vendue en 1982 à un industriel Normand, spécialisé dans les meubles hi-fi en chêne, comprenant 50 ouviers en 1992.

ILS NOUS ONT FAIT REVER… (page : 202)

L'apparition du premier tour de France, en 1903, a dopé le spectacle. A Poitiers, l'ouverture du "Velodrome Poitevin" sur le site du stade Rébeilleau, en juillet 1932, va attirer les foules et les vedette cyclistes de l'epoque, sur une piste en bois considérée alors comme l'une des plus belles de l'exagone, jusqu'à sa fermeture à la fin de l'année 1937.

METIERS DE BOUCHE (page : 142)

Les marchands de volailles, gibiers à poils et à plumes, abatis et divers petites viandes, oeufs, fromages, beurres ont été appelés pendant plusieurs siècles "poulaillers", avant que le 19ème siècle ne les consacre comme "coquetiers". Ils exerçaient un métier libre et sans privilèges, mais ne pouvaient vendre leurs volailles qu'en plumes ou simplement parée, pour ne pas empiéter sur l'activité officielle des rôtisseurs.

METIERS DES RUES (page : 14)

Les vigiles urbains existent depuis l'ère Romaine mais ont évolué au fil des siècles passant du statut de soldat à celui de fonctionnaire ou d'employé de société privées pour la surveillance du materiel et des locaux. Les vigiles de l'Ouest sont photograpiés à Poitiers, sous le parc de Blossac, vers 1909.

PIERRE, TERRE, FER ET CUIVRE (page : 67)

La carrière de pierres de l'entreprise Martinière, dans le hameau Chez Ragon à Lathus, est phoitographiée au milieu des années 2190. Pour l'année 1929, la production de l'ensemble des carrières fut de 172000 tonnes pour les matériaux d'empierrement, 94830 tonnes pour les matériaux de construction, 4900 tonnes pour les matériaux de l'industrie et 1800 tonnes pour les matériaux de l'agriculture.